Agréable, dynamique, décalé et burlesque. Voilà comment nous pourrions décrire La Tragédie du Belge, l’histoire d’une rupture entre le Belge et Thérésac. C’est une mise en abîme, une pièce dans la pièce. La famille de Thérésac, voyant l’effet cataclysmique qu’a eu sur elle le départ du Belge, décide de rejouer la rupture afin de l’aider à aller de l’avant. Cependant, on ne peut pas dire que la pièce soit favorable au personnage de Thérésac, décrite comme une mégère tyrannique. Chaque personnage à un trait de caractère particulier caricatural qui ressort souvent sur son apparence.
Les personnages jouent eux-mêmes la comédie, échangent les rôles au fur et à mesure de l’avancée du spectacle, ce qui renforce l’intérêt du spectateur ainsi que l’effet comique. Le comique, c’est l’essence de ce spectacle. Il apparait sous différentes formes, comme la répétition de l’incipit par chaque personnage, ou encore par le caractère plus que burlesque de certaines situations. On apprécie le travail sur les mots, entre inversions de syllabes pour former de nouveaux mots, application littérale d’expressions telles que « ventre à terre ». L’univers est très imagé. Le spectateur repère les changements de rôles grâce à un signe distinctif totalement décalé que possède chaque personnage ; un tutu bleu pour le narrateur, un accent belge très prononcé pour Le Belge.
Par ailleurs, le chant, aussi cocasse qu’il puisse parfois être, est un élément clé. Le chœur est, comme dans les tragédies grecques, un personnage à part entière, qui utilise énormément du comique de répétition. C’est son trait de caractère. Il dialogue avec les personnages tout en se moquant d’eux.
Le comique est donc partout, sans excès, et donne toute sa vitalité au spectacle. A voir !