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Mythos 2014

Le Magic Mirror sous le charme de Christine and the Queens

18h : début de soirée rennaise. Atmosphère champêtre dans le parc du Thabor. Nous rentrons avec l’équipe du blog dans le chapiteau Magic Mirror, munis de notre précieux sésame pour assister à ce concert de début de soirée. Le groupe arrive sur la scène surélevée tandis que les derniers spectateurs prennent leur place dans le public. Christine, de son vrai nom Héloïse Letessier, accompagnée de ses deux Queens et des deux musiciens du groupe, commence la première chanson. Mais ce n’est pas sa voix pure et claire qui retient d’abord mon attention, ce sont ses Queens. Corps athlétiques, mouvements gracieux, ce n’est plus seulement à un concert que l’on assiste mais bien à une performance scénique. Et c’est là que je comprends tout ce qui fait la force de Christine and the Queens.

Musique et danse se combinent, s’entremêlent. L’alchimie opère. Les mouvements hypnotiques des danseurs captivent le spectateur tandis que les paroles prononcées d’une voix pure emplissent l’atmosphère surchauffée du chapiteau Magic Mirror.

Proche de son public, Christine rit, interagit avec lui, joue sur scène « comme si j’avais 20 ans de carrière derrière moi ». Une « tournée best-off » en quelque sorte. On en jurerait quand on observe son aisance face au public. Et pourtant. C’est bien un vent de nouveauté qui souffle sur Mythos. Un vent qui accompagne ses gestes quand elle danse avec ses Queens, multipliant les chorégraphies rythmées sous l’oeil attentif de l’assemblée conquise.

Vient alors le moment de La chanson, sinon la meilleure, du moins la plus connue de son nouvel album, Nuit 17 à 52. Murmures d’approbation des fans présents dans la salle. Avant de commencer, Christine nous fait part des circonstances d’écriture de cette chanson. Proche du public, je vous ai dit. Les paroles sont donc le fruit d’un intense travail d’écriture… dans sa chambre.

Loin des paillettes et des grosses productions (ceux qui ont vu le spectacle savent de quoi je parle), c’est donc à plus d’une heure de spectacle qui nous en met plein la vue et les oreilles que nous assistons.

Vient déjà la fin du spectacle. Déjà ? Christine s’en excuse presque. Nous, on en redemande, comme en témoigne le rappel des artistes sous le tonnerre d’applaudissements. Conscients de la chance d’avoir pu assister à ce concert, une question nous taraude cependant. Pourquoi donc en première partie de soirée ? En effet de nombreux spectateurs dont nous faisons partie pensent que l’horaire de programmation a quelque peu joué en défaveur de Christine and the Queens. Le public certes conquis n’est cependant pas entré en transe et n’a pas dansé aux côtés des danseurs, excellents du début à la fin, performance notable alors que le mercure s’affolait sous le grand dais rouge du chapiteau. Mais ce n’est que partie remise tant l’avenir du groupe semble assuré.

Voilà, voilà. Que dire de plus ? Je vous laisse désormais vous faire votre propre avis sur Christine and the Queens. Un groupe attachant au style unique. Un groupe qui monte sur la scène française. Un groupe dont nous entendrons sûrement parler très bientôt.