Dès les premières notes, on comprend où on a mis les pieds.
Yodelice, seul en scène tient sa guitare à la main et est entouré d’un clavier et d’autres « machines ». Si je le connaissais surtout pour ses premiers albums plus folks, il a définitivement adopté un nouveau style difficilement définissable, une sorte de mariage entre new-wave et blues mêlant des sonorités rock et électro. Hormis le morceau “wake me up”, issu de son album cardioïde sorti en 2010, qui fera chanter et danser la foule, la plupart des morceaux qu’il décide de jouer sont relativement récents. Il avouera même à la fin du concert, ému, qu’une bonne partie de ce qu’il a joué ce soir-là avait été composée deux semaines auparavant et qu’il nous proposait en exclusivité ces morceaux qui lui « ressemble ».
Seul sur scène, il parvient à remplir l’espace sans jamais donner l’impression d’un vide. Les jeux de lumière accompagnent parfaitement l’ambiances, tour à tour sombres, hypnotiques ou nerveuses. Il construit ses morceaux en live, superposant boucles, rythmiques et riffs de guitare, ce qui donne une belle densité au son. Il faut toutefois reconnaître que ce procédé, aussi impressionnant soit-il, allonge parfois certains titres qui finissent par tourner un peu en rond. Mais on reste loin de l’ennui avec sa voix puissante et son jeu de guitare électrique à réveiller les morts.
Si cette nouvelle version de Yodelice me parle peut-être moins musicalement, j’ai passé une heure très plaisante et j’ai été rapidement embarqué dans son univers sombre, dansant et électrique.
✍️ Par Noé Perraud
Photos © Yann Orhan