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Mythos 2015

Alexis HK « Ce soir, j’ai décidé que tout le monde s’appellerait Georges »

Brassens revisité par Alexis HK: j’adore le premier mais ne connaissait pas du tout le second. Je ne fus pas déçue… Les répertoires revisités sont toujours l’occasion de rendre hommage, de contrebalancer, de souligner le génie ou de rendre personnelle l’œuvre d’un artiste qui nous a marqué. Brassens est si magique, irrévérencieux, poétique et intemporel… Vu la file d’attente qui serpentait sur la terrasse de bois du chapiteau ce vendredi soir, je n’étais pas la seule à avoir été attirée par ce programme…

Alexis HK est un fan de Brassens: il « kiff » cette musique « cool », ce pornographe du « mp3 » qui vivait dans les « seventies » et qui emballait des veuves et finissait par garder les enfants de ces maîtresses, dont il aimait autant sinon plus, les maris. Il veut nous faire partager cette passion qui semble remonter à l’enfance… « J’ai toujours pensé que des parents qui écoutaient du Georges Brassens devaient être moins cons que ceux qui écoutaient du Michel Sardou »… Rires et applaudissements dans l’assistance: le ton est donné !

A l’âge adulte, accompagné d’une contrebasse et d’une guitare, il va nous présenter son Brassens personnel, auquel il s’adresse directement pendant tout le spectacle…

Le public est Georges aussi. Ce soir, tout le monde s’appelle Georges. Sur un ton de confidence, Alexis HK parle de la vie et des chansons de Brassens, qui sont du même bois pour lui… De la classe incroyable de ce moustachu possédant la « poésie comme arme de séduction massive »….

Il est drôle, charmant et passionné: il nous séduit lui aussi. Il a travaillé ses chansons au rythme vocal, aux syllabes prêt et c’est un vrai bonheur de l’entendre chanter et de reprendre les chansons tant aimées avec lui ! Autour de moi, des gens de tout les âges, plus des adultes quand même, regardent Alexis les yeux passionnés ou un peu gênés quand il reprend les chansons qui parlent de « fesses et de jurons » en les adaptant au goût du jour… Alexis HK semble plein de nostalgie de l’époque de Brassens et veut nous faire comprendre pourquoi…

Il nous parle de la mutation du langage, de la société et de ce qu’il aimerait voir évoluer: on ne peut chanter Brassens sans contester l’autorité et la bonne morale.

Autant one man show que concert, ce spectacle est un moment réconfortant, familier où l’on rit et se souvient. Plusieurs rappels plus tard, nous quittons le chapiteau, en continuant de chanter « Quand je pense à Fernande…. »

Certains regrettent qu’Alexis HK n’ai pas joué plus de ces chansons à lui…et tous que cela fut si court !