Catégories
Mythos 2015

Aux premières loges du Québec excentrique avec François Lavallée

10 ans après, François Lavallée revient sur la scène du chapiteau pour son conte revisité du fermier et du propriétaire.

Il nous entraîne dans son univers toujours aussi décalé, imprégné de la culture québécoise et des mythes de ses forêts. Il commence par quelques anecdotes familiales et nous fait chanter sur les airs de son enfance. Nous voilà partis le temps d’une heure pour la lointaine contrée du Québec, où nous retrouvons un propriétaire face aux fourberies de son fermier. On jongle avec les sentiments, et on passe par toutes les émotions : joie, rire, tristesse, peur…

L’ambiance est intimiste et le décor minimaliste, et pourtant on se croirait dans un chalet perdu dans la campagne québécoise. Au fil de son récit, rythmé par quelques airs d’harmonica, il entame une « thérapie individuelle en groupe tout seul », nous faisant tour à tour « s’aérer les dents », chanter, faire des bruitages, et nous rendant ainsi tous acteurs de cette histoire loufoque.

Le fermier, « aussi miséreux que du gros sel », réussit grâce à son ingéniosité à berner à plusieurs reprises son propriétaire crédule, au rire machiavélique. Au fur et à mesure, l’histoire prend une tournure de plus en plus macabre, pour en arriver à une fin façon « serial killer » choisie par le public, malgré les réticences du conteur à la barbe rousse.

Comme dans toute fable qui se respecte, il finit par une morale : à rechercher le gain à tout prix, on n’obtient que des ennuis… Le propriétaire l’aura appris à ses dépends, on ne l’y reprendra plus, à moins que François Lavallée n’en décide autrement et nous livre une prochaine version de son spectacle.