Bousculés, finis les contes. Dominique A est dans la place. On range les chaises, où étaient jusqu’alors assis sagement les spectateurs. La foule entre progressivement, s’entasse sous le chapiteau du magic mirror, attend impatiemment de se faire bousculer par un ouragan sonore. L’artiste arrive sur scène, acclamé, applaudi. C’est pas si souvent que l’on peut voir, presque à portée de main, le vainqueur des victoires de la musique. Les applaudissements n’ont pas le temps de tarir, le concert commence.
Les premières notes retentissent, la voix de Dominique A remplit le chapiteau, rythmée par les pulsions des batteries, les vibrations des guitares électriques. L’ambiance monte peu à peu, l’artiste tisse petit à petit un lien avec son public. « Quelle… quelle sérénité ! Ca tombe bien, ça ne va pas durer longtemps ! » Le concert gagne en intensité, en violence, les guitaristes s’acharnent sur leur instruments, leur arrachent leurs notes. On se laisse séduire, on se laisse porter par ce déchainement, toujours dominé par la voix posée de Dominique A. Il nous parle d’aventures urbaines, de passions amoureuses, il nous emporte dans son univers, tantôt adouci, presque mélancolique, tantôt puissant, enfiévré. On s’abandonne pour quelques instants à ces ondes sonores qui balaient le chapiteau, en font trembler le sol. On est transporté par ces éclats lumineux qui nous aveuglent, inondent la scène. Les corps s’agitent, au rythme de la musique, les applaudissements s’élèvent à chaque musique, frénétiques. Par deux fois Dominique A essaie de s’échapper, par deux fois on le rappelle. Le public, lui, est sous le charme. « La classe, la classe, la très grosse classe » répète un spectateur, ravi d’avoir passé un tel moment. « C’était terrible ! » Pour lui, le chanteur a un réel charisme, a su emporter la foule. Une autre spectatrice apprécie l’ambiance : « Tout le monde est là pour écouter l’artiste, même s’il y en a toujours quelques uns qui crient au bar ». Habituée des lieux en tant qu’ancienne bénévole, elle attache un intérêt particulier à ces soirées où, année après année, l’atmosphère reste toujours aussi chaleureuse.
Un succès incontestable, pour la première soirée au Magic Mirror du festival. Même si les places restent limitées… « Vu de loin, ça avait l’air pas mal », commente un visiteur, qui n’a pu assister au concert.