C’est vide, Rennes, un dimanche matin. Si les grilles du Thabor sont ouvertes, les tentes de l’accueil, elles, restent fermées. Les allées sont désertes, ou presque. Presque, si l’on prend en compte tous ces déchets, vestiges de la soirée passée, de l’animation de la veille. Presque, si l’on prend en compte tous ces bénévoles, déjà sur place, qui s’activent, un sac poubelle ou un balai à la main. C’est une nouvelle journée qui commence, qu’il faut préparer. Les visiteurs sont encore rares, quelques familles, quelques sportifs qui bravent la fraîcheur matinale.
Les lieux du festival prennent une toute autre allure le matin. Ils sont comme abandonnés, comme livrés à la nature sauvage. Tout semble irréel sous la lumière matinale, lorsque le soleil ne réchauffe pas encore l’atmosphère. On se croirait presque dans une ville fantôme. La sécurité fait quelques tours de garde, des bénévoles tentent d’entrer dans des Magic Mirrors encore fermés.
Petit à petit, les visiteurs s’approchent. On se salue, on discute. L’esplanade entre les deux chapiteaux s’anime, progressivement. Bruits de vaisselle, piétinement des enfants sur le plancher… Il fait de plus en plus chaud, la vie réinvestit la place qu’elle n’avait jamais vraiment abandonnée. Pépito Matéo, en habitué du festival, vient boire son café, quelques bénévoles grillent une cigarette, boivent un coup…
Ca y est. On se débarrasse de nos manteaux, les tables couvrent à nouveau l’esplanade. Le Cannibale a ouvert ses portes, la billetterie ne devrait pas tarder. Les visiteurs viennent de plus en plus nombreux, commencent à s’installer. Le festival reprend vie. La fête continue.