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Mythos 2015

Mythos, ce petit caillou…

Il est 18 heures. Le soleil breton chauffe encore le dos des promeneurs qui s’attardent au Thabor. Quelques joggeurs passent en discutant. Des enfants s’extasient devant la volière. Une simple journée de printemps (qui daigne enfin pointer le bout de son nez), tout ce qu’il y a de plus banal.

Pourtant, quelques pas plus loin, aux abords du Magic mirror, une petite foule s’agite et grossit progressivement. C’est que cette soirée est un peu spéciale pour Mythos : il s’agit de l’inauguration de la 19e édition du festival. Avant même le coup d’envoi, l’ambiance chaleureuse est déjà au rendez-vous. Bénévoles, organisateurs et futurs spectateurs échangent gaiement, rient, plaisantent ou peaufinent leur bronzage dans des transats au soleil. Tous semblent impatients que ce nouvel opus de la très longue saga Mythos commence.

Le moment « M » tant attendu arrive : tout ce petit monde est invité à pénétrer à l’intérieur du Cannibale Cabaret Resto. Pour qui n’est jamais rentré dans un tel chapiteau, les premiers pas à l’intérieur constituent un moment magique. L’atmosphère est à la fois intime et conviviale, feutrée et chaleureuse, comme l’ambiance du festival. La lumière déclinante du soleil passe au travers des vitraux colorés et dessine ça et là des carrés violets et bleus. Le silence se fait. Les grands hommes et grandes femmes de Mythos montent sur une estrade aux allures très rétro. Les premiers mots de l’édition sont sur le point d’être prononcés…

Les responsables du projet commencent, suivis d’un élu à la culture de Rennes et d’un élu régional. Tous connaissant le festival qui prend place cette semaine pour la 19e édition et qui de fait a ses habitués. À tous les invités, festivaliers et bénévoles présents, ils annoncent le début des festivités qui selon eux « vous auront changé à la fin de la semaine ». Ils présentent une semaine intense, à la fois artistiquement et intellectuellement. En effet, Mythos émeut, provoque, bouleverse et invite à la réflexion à la fois sur les autres et sur soi même. Pendant cette quelques jours, les participants vont découvrir, pour ceux que ne la connaissent pas, une nouvelle forme d’art autour de la parole, des gestes et de la musicalité et cela est déjà parfaitement perceptible au sein cette atmosphère confinée et conviviale qui embaume la pièce et qui permet de saisir véritablement « l’ambiance Mythos ».

Mael Le Goff, directeur artistique du festival, conclut par ces quelques mots : « Mythos, c’est un petit caillou. Vous savez, ce petit caillou qui comme dans la ferme de mon enfance, empêche la porte de se fermer et permet du coup aux chats, aux chiens et parfois aux couleuvres d’entrer ». Pour la 19e fois, Mythos tâchera d’être encore ce petit caillou salvateur, qui veillera à ce que notre porte de l’ouverture intellectuelle et artistique sur le monde ne se referme pas… quitte à y laisser entrer quelques couleuvres s’il le faut.

Suite aux discours, un buffet est offert par la ville de Rennes qui régale l’ensemble des participants. Les papilles des mythomaniacs sont éveillées, elles auront l’occasion de s’émerveiller des petits plats préparés comme chaque année par les Toqués de Mythos. La foule rejoint alors peu à peu la sortie et la lumière, qui malgré l’heure tardive, reste toujours intense. C’est ainsi dans la chaleur et l’enthousiasme que commence cette nouvelle édition du festival que tous attendaient avec impatience. Au tour maintenant de Miossec, tête d’affiche de ce premier jour, d’ouvrir comme il se doit les festivités.