Il paraît que quand on aime, on ne compte pas. Qu’à cela ne tienne ! Me voilà embarquée à la fois dans l’aventure des chroniqueurs de ce blog et dans celle de bénévole à l’accueil du Cabaret Botanique, splendide chapiteau dressé au cœur du Thabor.
C’est donc en tant que bénévole du Cabaret que j’ai vécu ma première soirée de Mythos cette année, une bonne occasion de découvrir une nouvelle facette de ce festival…
Arrivée 17h30, la dizaine d’autres bénévoles de mon équipe commence à se rassembler afin de récupérer les informations essentielles sur le déroulement de la soirée. Dès le départ, nous sommes prévenus : il y a des moments où on ne fait pas grand chose, mais d’autres où nos petits nerfs d’acier ne seront pas de trop pour survivre à l’ampleur de la tâche ! L’important étant d’identifier les moments difficiles : aménager la salle (enlever / mettre des chaises dans un laps de temps qui mériterait d’être inscrit au livre des records), gérer la foule impatiente qui se presse contre les grandes portes vitrées du chapiteau, et enfin réussir à manger sans mettre toute l’équipe en détresse. Tout un programme donc, mais nous sommes tous prêts à remonter nos manches pour que les festivaliers mythosiens passent une bonne soirée. Heureusement que certains d’entre nous étaient déjà présents la veille et peuvent guider un peu la nouvelle venue que je suis. En effet, à peine les mises en gardes habituelles sont-elles lancées que l’équipe se retrouve directement confrontée à une « situation de crise » : alors qu’on ne pensait installer les chaises qu’en deuxième partie de soirée pour Marion fait maison de Marie-Eve Perron, voilà qu’on apprend qu’en fait Albin de la Simone aimerait aussi que le public soit assis. Ni une, ni deux, nous voilà en train de courir partout sous la magnifique ambiance mauve du Cabaret, deux sombres chaises métalliques sous chaque bras ! Défi relevé, et nous ne sommes même pas en retard !
Puis, voilà qu’il est l’heure d’ouvrir les portes du chapiteau. À nous de vérifier les billets et de tamponner les poignets, avec marquage à l’encre fluorescente s’il-vous-plaît ! Il faut reconnaître que le côté magique de Mythos fait son petit effet…
Enfin, je vous raconte tout ça, mais en fait, je n’étais en poste à l’entrée que lors de la deuxième vague, à 20h30. Entre temps, me voilà assignée à la « sortie zippée » (ainsi baptisée pour l’occasion), sur le côté du chapiteau. C’est là qu’entrent et sortent les festivaliers qui ont déjà reçu leur coup de tampon magique…
Contrairement aux grandes portes de l’entrée, il n’y a pas vraiment d’agitation de mon côté en début de soirée, et je profite tranquillement du concert d’Albin de la Simone avec quelques uns de mes collègues bénévoles. Drôle de façon d’assister à un concert d’ailleurs, puisque la scène est invisible de là où je me tiens, et que je suis loin de l’ambiance onirique créée par les lumières du Chapiteau. « Bénévole au Cabaret, ou comment tester le concert à l’aveugle dans les courants d’air »… Je suis un peu déçue au début, mais finalement les textes et les ballades d’Albin de la Simone finissent par me charmer paisiblement, et je me dis qu’après tout, bénévole à Mythos, c’est quand même une place de choix.
Mais le concert est bientôt fini, et me voilà cette fois-ci chargée de compter les nouveaux entrants pour Marie-Eve Perron. Puis après m’être merveilleusement restaurée (merci à mes autres collègues bénévoles, moi qui pensait que nous n’aurions que des sandwiches grignotés rapidement dans un coin du chapiteau, j’ai été plutôt impressionnée ! ) me voilà de retour à la « sortie zippée » pour le concert de Lou Doillon. Mon poste a cependant pris de l’allure : à 22h30, les festivaliers mythosiens sont davantage prompts à la promenade et à la pause cigarette, et, pour le coup, je n’ai pas trop le temps de m’ennuyer…
Un peu plus de minuit, le chapiteau se vide, la pelouse du Thabor devant le Cannibale se remplit : l’after peut commencer. La soirée est presque finie pour l’équipe accueil du Cabaret, mais il nous reste encore une dernière tâche avant d’aller festoyer en toute liberté : compter le nombre de billets contrôlés dans la soirée. Pas si facile que ça après six heures de bénévolat ! Enfin, j’ai l’impression qu’on ne s’en est pas trop mal sortis… Espérons que ça la suite du festival se déroule aussi bien, j’ai déjà hâte de retrouver mon équipe !