Cette semaine c’est découverte avec Mythos et je pars à l’aventure à nouveau en me dirigeant vers le Thabor et les concerts de Mansfield.TYA et de Jeanne Added. Le temps est au toujours au beau et l’ambiance dans le parc est décontractée. Il est difficile de trouver une place dans les transats ou l’espace près des chapiteaux, bien occupés, les discussions dans les petits groupes semblent animées.
L’ambiance intimiste du Magic Mirror est doucement rouge et il y a déjà du monde devant la scène. Verre à la main, entre copains, le sourire aux lèvres, on attend le début du concert. Le public est hétéroclite mais il adopte cependant le même comportement et retire pull et veste à mesure que la salle se remplit et que l’ambiance se réchauffe.
Mansfield.TYA, c’est un duo de deux filles nantaises surprenant. Sur une base rock, se côtoient et s’alternent des rythmes pop, électro et parfois des chansons bien plus douces. C’est d’abord la pluralité d’influences qui vient nous saisir si bien que je me demande au cours du concert « Mais combien de facettes ont-elles vraiment ? ».
La chanteuse Julia Lanoë, qui est aussi connue pour faire partie du groupe Sexy Sushi, sous une allure un peu frêle, dévoile une belle voix forte et brute. C’est une voix maîtrisée techniquement agrémentée par un jeu technologique vocal fin. C’est cette voix qui vient nous chanter des textes travaillés aux paroles poétiques, piquantes parfois, touchantes d’autres fois. C’est la sensibilité de la chanteuse qui se place en adéquation avec le message à porter.
Le texte est aussi porté par le violon de Carla Pallone. Ayant une affection toute particulière pour le son du violon, le fait qu’il soit si bien utilisé et mis en valeur était juste un facteur de bonheur. La violoniste était géniale, elle faisait exploser ses notes et les rythmes technos ne parvenaient pas à venir les dissimuler.
Mansfield TYA, c’est accepter de se laisser porter, tantôt doucement, tantôt violemment dans un univers terriblement attrayant.
L’entracte permet à tout le monde d’aller prendre l’air, un verre, de changer de place avant le début de la seconde partie de soirée avec Jeanne Added.
Jeanne Added, c’est avant tout un personnage. Elle est magnétique, extraterrestre. Comment un petit bout de femme comme ça peut avoir autant d’énergie ? Elle possède la scène avec une énergie monstre et saute partout. C’est une artiste qui s’éclate sur scène, elle peut voir qu’elle s’amuse. Elle veut faire plaisir à son public.
Elle joue avec lui et entame un véritable dialogue « On t’aime ! – J’allais le dire aussi ! ». Elle communique toujours plus avec lui lorsqu’elle s’arrête pour chanter avec lui doucement, c’est un moment précieux pour un auditoire encore plus proche de l’artiste.
Au-delà du personnage, c’est sa musique rock-techno entraînante qui nous fait embarquer dans son vaisseau spatial. On ne peut s’empêcher de laisser son corps danser et bouger face aux rythmes intenses. Les lumières et les projecteurs se reflètent dans les boules à facettes ce qui donne l’impression par moment que le public est dans une nuit étoilée. Lorsque l’on ferme les yeux, il est facile de lâcher prise et d’oublier un instant où l’on est.
Le public découvre cet OVNI avec entrain et envie. Beaucoup de personnes dansent, difficile de résister à la voix puissante et aux rythmes énergiques. Pendant l’entracte, j’ai eu l’occasion de discuter avec deux filles, grandes fans de Jeanne Added, je me suis retournée pendant le concert pour voir leur réaction et elles avaient l’air ravie !
Jeanne Added remercie Mythos mais aussi L’Aire Libre et les Transmusicales plusieurs fois au cours du concert et Rennes la remercie d’avoir été là ce mardi soir !
Morgane Huet
Visuel © Franck Boisselier