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Mythos 2016

Rencontre avec Deluxe

C’est dans une ambiance très détendue, que se déroule l’échange avec Deluxe. J’avance timidement avec mon enregisteur et ma guitare, une petite idée derrière la tête. Kilo (batterie), Kaya (basse), Liliboy (chanteuse), Pietre (guitare), Soubri (percussions), Pepe (saxophone) sont là.

Question moustache. Je me suis rasé la barbe pour voir ce que ça faisait d’être dans la peau d’un Deluxe. On te regarde un peu de travers. Comment vit-on cela au quotidien ?

On aime bien, même si on se laisse pousser la barbe pour avoir une vie. La moustache c’est cool et les gens reviennent de plus en plus souvent moustachus aux concerts.

Au niveau de votre rythme de production musicale, vous avez deux albums, alors que le groupe existe depuis 7 ans. C’est du à votre perfectionnisme ?

Pietre : Le premier EP est sorti en 2011 il y a 5 ans. Donc on a réalisé un EP et deux albums en cinq ans, cela nous parait être un bon rythme. Kilo : On prend notre temps et on tourne beaucoup. Après la sorti de l’album on tourne au moins deux ans. Soubri : Il faut également le temps de faire vivre l’album, faire les clips. Liliboy : Et ça demande une vrai pause, de nous retrouver pour composer.

Pourquoi avoir créé votre propre label, Nanana production ?

Cela vient d’un désir d’émancipation par rapport au Chinese man record, nous permettant de produire nos propres albums, nos propres clips. La collaboration continue toutefois avec Chinese man en licence. On a signé l’album sur la distribution et la promotion avec eux, mais nous sommes producteurs de Stachelight et c’est très agréable en tant qu’artistes de pouvoir se produire.

Vous êtes six, toujours ensemble pour composer, enregistrer, partir en tournée. Vous vivez juste pour le groupe ou vous arrivez à exister en tant qu’individus ?

Pepe : Pour ma part, je vis à 80 % pour Deluxe, et 20 % pour… Kilo : Pour qui ? Pour ta meuf ? Kaya : Pour Jésus ?

Kilo : J’aurais dit beaucoup plus que 80 %. Pietre : Ce qui se passe, c’est qu’en dehors du groupe, on est aussi des potes. On est ensemble professionnellement et, à l’extérieur on prend aussi du bon temps ensemble. Ce n’est pas forcément Deluxe qui prend de la place, mais notre amitié qui prend de la place dans Deluxe.

Kilo : Ouais et pour chopper des meufs aussi. Quand il y en a un qui essaie de chopper une meuf, les autres veulent chopper une meuf.

Vous agissez par mimétisme ?

Kilo : Un exemple. Ta l’heure j’ai dit, « tiens je vais aller aux chiottes ». Pietre : L’envie de chier m’est venue directe. Pepe : On est très connecté entre nous.

Sinon, ça en est ou votre projet de créer un saut à l’élastique à six culottes ?

Kilo : Les premiers tests arrivent le week-end prochain. On est dessus, on a déposé le brevet, on fait une phase test avec nous même au pont du Gard.

Pietre : Ouais parce qu’en pendant la phase test avec les chats, on en a perdu deux.

Liliboy (à Kilo): Il n’y a pas que ça, tu t’ai aussi fait recoudre les couilles mecs. Ça l’a vraiment séparé en deux.

Sur les featurings, vous avez enregistré avec -M-, IAM, Nneka. Comment ça se passe ? Vous prospectez et écrivez à vos artistes préférés ?

Pepe : Cela part de rencontres. On ne prospecte pas. Mais de manière générale, nous sommes tous d’accord pour les featurings car on possède des goûts musicaux similaires.

La rencontre se termine par un petit jam acoustique sur le septième titre de Stachelight. Un grand merci à Deluxe pour leur sympathie et leur énergie et à Mythos pour permettre ces moments précieux qui te font ressortir tout sourire dans le jardin du thabor.

Etienne Jubault
Visuel © Philippe Remond