Le Théâtre de la Parcheminerie est un lieu stratégique, en plein centre ville. Sur sa façade, en lettres capitales : MYTHOS. Depuis plusieurs années, le TNB prête ces locaux à l’équipe de Mythos, pour y installer ses bureaux, sa billetterie, avant qu’on ne la déménage au Thabor pour la durée du festival.
La chaleur y est presque étouffante, l’ambiance est studieuse. Sonneries de téléphones, ronflements d’ordinateurs, crissements d’imprimante emplissent le hall du théâtre. Une femme entre, la quarantaine. Brusquement, cet espace de travail se transforme en une billetterie accueillante. « Bonjour ! » « Bonjour ! » « Est-ce qu’il reste des places pour la soirée avec Lou Doillon ? » « Pour le concert seulement ! » « Excusez-moi, je dois téléphoner. »
A l’heure d’Internet, la billetterie de la Parcheminerie connaît encore un bon succès. « Les gens apprécient de venir, ils peuvent être conseillés », explique Margot Moriceau, en charge de la billetterie. La plupart des personnes sont davantage attirées par les concerts, elle les oriente volontiers vers d’autres spectacles, vers des contes où, en général, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Pour cela, elle s’est préparée en amont, a vu certains spectacles, a pu partager ses impressions avec le reste de l’équipe. « Le festival me tient à cœur, j’ai plaisir à le vendre. » Si la billetterie en ligne a de plus en plus de succès, pour beaucoup, rien ne peut remplacer le contact humain.
Aujourd’hui est une journée creuse, sans doute à cause de la pluie. Une seconde femme entre. « Bonjour ! » « Bonjour ! » « Est-ce qu’il reste des places pour Lou Doillon ? » « Pour le concert seulement. » « Je vais passer un coup de fil. » Certains spectacles répondent décidemment bien aux attentes du public…