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Mythos 2022

Voyage au cœur de l’univers d’Yseult

Le temps d’un concert, Yseult nous emmène dans son univers. Sous le chapiteau du Cabaret Botanique, tristesse, humour et authenticité se mêlent et nous embarquent durant quelques instants.

Plus que quelques minutes d’attente avant le début du concert, juste le temps d’observer son environnement. Dans le public, des hommes et des femmes de tout âge, même les plus petits ont rejoint le Cabaret Botanique. Sur la scène, un piano, instrument maître de la soirée, il saura nous envoûter. 

Les lumières s’affaiblissent et les premières notes retentissent. Le pianiste, Kenzo Zurzolo, nous captive dès le départ. Il nous embarque dans cet univers mélancolique qui nous intrigue. Puis, Yseult arrive sur scène. Après avoir interprété son premier titre de la soirée, Bad Boy, elle annonce la couleur : ses chansons sont tristes, alors « pour ceux qui sont debout ce sera peut-être long ». 

Peu importe, ce qu’elle recherche, c’est nous embarquer dans son univers, celui dans lequel elle s’exprime. Elle nous invite dès le départ dans son corps, dans sa peau. Pour y parvenir, rien de plus simple qu’une voix et un piano. Ses chansons seront soit accompagnées du piano, soit a cappella. Une façon de nous amener à écouter les paroles, à ressentir les textes, comme elle les ressent au moment de l’écriture. C’est un pari réussi : sa voix, ses textes, résonnent dans l’enceinte du Cabaret Botanique mais aussi dans nos têtes. 

Le talent de l’artiste devant nous, c’est de chanter ses textes, parfois tristes, tout en faisant passer un bon moment. Entre deux chansons, elle tente de décrypter les paroles du bébé au premier rang ou entonne des « Joyeux anniversaire …» repris par le public. Sans oublier l’annonce de l’arrivée d’Eddy de Pretto au moment d’interpréter Pause. Bien sûr, il n’est pas là, mais tout le monde y a cru et elle l’invitera quand elle « aura l’argent ». 

Ce qui frappe durant tout le concert, c’est bien cette authenticité. Si les paroles sont déjà écrites – et encore, certaines peuvent changer – la performance, elle, ne l’est pas. C’est en discutant avec son pianiste qu’elle décide de la prochaine chanson puis qu’elle lance une impro. Elle s’amuse même à dire qu’elle « est tarée », « ce qui fait son charme ». Enfin bref, Yseult est ELLE-MÊME. 

C’est aussi cela qu’Yseult souhaite nous transmettre : l’acceptation de soi. À travers des titres comme Corps, elle nous incite à s’accepter et à être fier.ère de ce nous sommes. Elle nous le rappelle jusqu’aux derniers instants de ce voyage. 

Ses chansons ne donnent pas le sourire, et pourtant, c’est ce que l’on voit sur les visages à l’issue de la performance d’Yseult.

Marine Besnard
Photo © Thibault Théodore